• La magnificence de la 8ème symphonie de Mahler rassemblera 400 musiciens sur la scène du Kursaal.
• Une version de l’oratoire « Œdipus Rex » de Stravinsky, à moitié mise en scène, dirigée et créée par la compagnie de marionnettes Per Poc, et avec la participation de l’actrice française Irène Jacob, nouveau projet de production propre au festival.
• Au chapitre des grands solistes: Pablo Ferrández, Mitsuko Uchida, Anne-Sophie Mutter, Grigory Sokolov et Hilary Hahn.
• La danse est de retour à l’Auditorium, avec une version avant-gardiste du « Lac des cygnes », signée Angelin Preljocaj.
• Au Théâtre Victoria Eugenia, Euskal Barrokensemble présente un spectacle qui recueille des musiques anciennes et populaires autour de « L’amour sorcier » de Falla.
• Les Amis de la Quinzaine qui, cette année, disposent de nouveaux avantages et nouvelles réductions, ont un délai jusqu’au 26 avril pour réserver des abonnements et des billets à l’unité.
À partir du jeudi 3 août jusqu’au vendredi 1er septembre, la vaste et diverse offre de la Quinzaine se matérialisera en plus de 70 rendez-vous distribués dans les cycles et concerts habituels (musique de chambre, ancienne, contemporaine, Tabakalera Dantzan, etc.), auxquels il faut ajouter le Cours International d’Orgue Romantique, qui atteint cette année sa 39ème édition. Tout au long du mois d’août, la Quinzaine remplira de musique et de danse pour tous publics les principales salles et les principaux espaces culturels de la ville et, grâce au Cycle Quinzaine Itinérante, il y aura des concerts aussi dans d’autre villages de Guipúzcoa, Alava, Navarre et le Labourd. Ainsi, la Quinzaine transforme le mois d’août en un moment propice pour profiter de la culture en direct, avec des propositions aux divers formats qui tissent des liens entre le public et les artistes locaux et internationaux pour partager des grands moments de musique classique.
Cette année, la Quinzaine a renforcé sa politique d’avantages et de réductions pour les Amis, qui pourront bénéficier de jusqu’à 25% de réduction dans l’achat de billets.
Le cycle de grands concerts de l’Auditorium Kursaal sera inauguré avec le début au Festival du violoncelliste Pablo Ferrández (3 août), qui arrive à Saint-Sébastien avec le Rotterdam Philharmonic Orchestra, sous la baguette de son nouveau chef d’orchestre titulaire, Lahav Shani. Sous le parrainage d’Anne-Sophie Mutter, Pablo Ferrández est, actuellement, l’un des solistes espagnols qui est le plus présent dans les grandes salles de concert du monde entier.
Le Rotterdam Philharmonic Orchestra sera de retour le 4 août sur la scène du Kursaal avec, cette fois-ci, la 9ème Symphonie « Chorale » de Beethoven sur les pupitres. Cette partition est l’une des œuvres les plus populaires du répertoire classique parmi le grand public grâce à son très célèbre dernier mouvement, « L’Hymne à la joie ».
Le Ballet Preljocaj présentera le 7 août « Le lac des cygnes », un classique revisité par le fondateur et directeur de la compagnie, Angelin Preljocaj. Depuis la création de sa compagnie en 1985, la trajectoire de ce chorégraphe français est caractérisée par l’esprit innovateur de ses propositions et par la répercussion internationale des mêmes : beaucoup d’entre elles font déjà partie du répertoire de compagnies telles que La Scala de Milan, le New York Ballet ou le Ballet de l’Opéra National de Paris. Avec Le lac des cygnes (2020), Preljocaj revient au ballet narratif et offre sa vision la plus personnelle du mythe de la princesse-cygne.
Le Chamber Orchestra of Europe présente dans la Quinzaine un concert au style classique, avec un programme qui joue avec les contrastes entre Beethoven et Sibelius (le 8 août). Fondé en 1981 avec l’encouragement de Claudio Abbado, l’orchestre, formé par environ 60 musiciens, n’a pas de chef d’orchestre titulaire et son caractère est marqué par sa collaboration avec les chefs d’orchestre et les solistes avec lesquels il collabore dans chaque projet. Cette fois-ci, il arrive sous la direction de Daniel Harding, directeur artistique et musical de l’Orchestre de la Radio Suisse, directeur résident de l’Orchestre de la Suisse Romande et chef d’orchestre lauréat du Mahler Chamber Orchestra, avec lequel il a travaillé pendant plus de vingt ans.
Le 16 août, le pianiste Grigory Sokolov donnera un récital avec des œuvres de Purcell, compositeur baroque peu interprété au piano moderne, et Mozart, l’un des compositeurs préférés du grand interprète russe. Sans aucun doute, Sokolov est, en ce moment, le pianiste le plus acclamé et sollicité dans le monde. Peu de jours avant son concert au Kursaal, il interprétera le même programme au Festival de Salzbourg, et ce sera l’un des seuls solistes qui le fera au sein du programme de la Grosses Festspielhaus, la grande salle de concerts du festival.
Le deuxième grand rendez-vous symphonique-choral de cette édition (le 18 août) sera marqué par la magnificence de la 8ème Symphonie de Mahler : environ 400 personnes sur scène pour interpréter l’une des œuvres les plus emblématiques de l’un des auteurs de référence du postromantisme qui, pourtant, étant donnée sa vaste envergure, n’est pas souvent inclue dans le programme des auditoriums ou des festivals. Pour son interprétation, la Quinzaine a réuni à l’Orchestre d’Euskadi et à l’Orchestre Symphonique de Navarre dans la partie instrumentale et à l’Orphéon Donostiarra, l’Orphéon de Pampelune, la Manécanterie Easo et le Chœur des jeunes Easo pour les parties chorales. La liste des voix solistes est formée par les sopranos Sarah Wegener, Mojca Erdmann et la soprano de Saint-Sébastien Miren Urbieta-Vega ; la mezzosoprano Justina Gringyte, la contralto Claudia Huckle, le ténor Aj Glueckert, le baryton José Antonio López et le basse Mikhail Petrenko.
Le 20 août une autre grande figure du piano retourne à l’Auditorium Kursaal : Mitsuko Uchida est de retour à la Quinzaine mais, cette fois-ci, avec un programme monographique de Schubert à quatre mains, qu’elle interprétera avec Jonathan Biss. Ce récital, unique en Espagne, sera également donné trois jours plus tard au Festival de Salzbourg. Ce concert fait partie du programme culturel de l’initiative Euskadi-Japon 2023, favorisée par le Gouvernement Basque pour la promotion et l’encouragement des rapports entre Euskadi et le Japon.
La Quinzaine continue de promouvoir la création de nouvelles œuvres scéniques à travers la production propre, dans cette édition avec la première absolue d’une nouvelle version de l’oratoire à moitié mis en scène « Œdipus Rex » (24 août), créé et dirigé par la compagnie de marionnettes catalane Per Poc. Pour son opéra-oratoire « Œdipus Rex », basée sur la tragédie homonyme de Sophocle, Stravinsky a revêtu de musique l’adaptation du texte du tragique grec, mené à bien par Jean Cocteau, sous la commande du compositeur lui-même. Per Poc part maintenant du concept d’austérité et hiératisme de l’œuvre originale et présente une version basée sur un théâtre statique, presque « statuaire », qui est située dans la salle d’un musée archéologique. Sous la direction d’Erik Nielsen, l’oratoire sera interprété par l’Orchestre Symphonique de Bilbao et le Chœur Easo et une liste de voix solistes avec le ténor Peter Marsh dans le rôle d’Œdipe en tête. L’actrice et chanteuse française Irène Jacob prendra le rôle de narratrice.
Dans la dernière ligne droite du festival, Anne-Sophie Mutter revient au Kursaal et elle le fait avec son groupe de musique de chambre Mutter’s Virtuosi (le 26 août), plongée dans la tournée internationale avec laquelle elle fête cette année son 60 anniversaire.
Le cycle de concerts de l’Auditorium Kursaal sera clôturé avec la double présence de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, qui arrivera à Saint-Sébastien sous la baguette d’Omer Meir Wellber, directeur musical de la Volksoper Wien et du Théâtre Massimo Palermo, directeur artistique du Festival Toscanini et prochain directeur musical de l’orchestre et de l’opéra de Hambourg. Dans le premier des concerts (le 29 août) ils recevront la violoniste Hilary Hahn comme soliste invitée. Le deuxième concert de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen (le 1er septembre) tourne autour de la « Messe Nelson », considérée comme l’œuvre culminante du vaste catalogue de Haydn. Elle sera interprétée avec la Chorale Andra Mari et des solistes internationaux.
Le Théâtre Victoria Eugenia accueille lors de cette éditions un seul spectacle : Euskal Barrokensemble, un groupe spécialisé dans la récupération de répertoire baroque, dirigé par Enrike Solinís, donnera le concert « L’amour sorcier : essences de la musique de Manuel de Falla ». Autour d’une version pour musique de chambre de « L’amour sorcier » signée par son auteur, Euskal Barrokensemble a relié des fragments d’œuvres de différents compositeurs comme le « Concerto d’Aranjuez » de Rodrigo, accompagné d’une cantaora et d’une bailaora.